Objectifs stratégiques

Les objectifs définis pour la façade permettent-ils d’aller vers une mer plus propre, plus productive et des écosystèmes en bonne santé ?

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  • ÉVITER, LIMITER / RÉDUIRE, SUPPRIMER

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h24

    Il est plusieurs fois mentionné, au chapitre des actions, de « limiter ou éviter » les perturbations ou encore « réduire ou supprimer » les contaminants, par exemple.

    On s’attendrait plus volontiers, comme c’est le cas dans la séquence Éviter-réduire-compenser, à ce que l’évitement des dommages et la suppression des polluants viennent en premier. Ce serait le signe d’un volontarisme plus affirmé.

  • Sylviculture littorale

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h23

    Il est dit que « la filière du bois rencontre des difficultés liées notamment à la concurrence internationale et aux différentes tempêtes […] ».

    Il importe en premier lieu de souligner les apports issus des forêts, tels que les acides fulviques et humiques.

    Il convient aussi de mentionner le fait que les forêts sont sous la pression de la demande de terres agricoles bien que les sols soient le plus souvent particulièrement inadaptés aux cultures.
    On ne saurait oublier, enfin, les déforestations causées par les implantations de centrales photovoltaïques.

  • Agriculture littorale

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h23

    Le dossier indique que « L’agriculture littorale joue un rôle dans la structuration et l’entretien des paysages, la conservation d’une biodiversité spécifique et la prévention des incendies. ».

    Il est surprenant que l’on ne trouve, sauf erreur de notre part, aucune mention des incidences du ruissellement des divers intrants agricoles sur les milieux aquatiques terrestres et marins.

    Il est cependant dit que « La prise en compte du lien terre-mer apparaît indispensable dans la gestion de la ressource en eaux […] ».

    Ce lien existe à plusieurs niveaux qui nécessitent d’être traités, ensemble et séparément :
    - La quantité d’eau, car l’agriculture prélève des quantités considérables d’eau,
    - La qualité de l’eau affectée par les pollutions dues aux engrais, produits phytopharmaceutiques, lisiers…
    - Les impacts de ces prélèvements et pollutions sur la trame bleue continentale, laquelle est indissociable de la trame bleue marine.

  • Industrie

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h22

    C. INDUSTRIE

    L’industrie citée sur les départements littoraux de la façade Sud-Atlantique relève, selon le dossier, de cinq secteurs d’activités principaux : « agroalimentaire, métallurgie, pharmaco-chimie, industrie du bois et du papier, fabrication d’équipements électriques et électroniques ».
    Il est surprenant de ne pas mentionner la plus grande centrale biomasse d’Europe de l’Ouest : Dalkia qui, bien que située sur le site de l’usine papetière Smurfit Kappa Cellulose du Pin, à Biganos (Gironde) ne relève pas de l’industrie du bois mais de la production d’électricité.
    S’agissant des rejets ayant une incidence sur le milieu marin, on ne saurait ignorer l’extractivisme occasionné par cette centrale (retrait systématique des souches et des rémanents, causant une déminéralisation et une fragilisation des sols dans les forêts littorales). On ne saurait davantage passer sous silence les quantités d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) cancérigènes relargués.

  • Urbanisation, mobilités

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h20

    A. URBANISATION LITTORALE

    Le fort taux d’artificialisation et l’étalement urbain faits au détriment des terres agricoles et des milieux naturels et forestiers sont soulignés, sans que le document n’en tire aucune piste d’action.

    Il convient que la stratégie marine vienne à l’appui de la Loi Littoral et des autres leviers juridiques de prévention de la sur-urbanisation de la façade Sud-Atlatique.

    B. MOBILITÉS

    La problématique de la multiplication des infrastructures routières, ferroviaires et des moyens de mobilités terrestres, nautiques, aériens ne saurait être ignorée.

  • Mammifères marins

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h20

    F. MAMMIFÈRES MARINS
    Concernant les mammifères marins, sont mentionnés les cétacés et delphinidés.

    Cependant, les phoques reviennent sur leur aire naturelle de répartition et doivent être pris en considération.

  • Contaminants

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h19

    E. CONTAMINANTS CHIMIQUES

    Il est décidé de « Réduire ou supprimer les apports en contaminants chimiques dans le milieu marins, qu’ils soient d’origine terrestre ou marine […] »

    Cet objectif ambitieux nécessite d’être plus précisément décliné à de nombreux niveaux, sans oublier les détergents déversés par les exutoires d’effluents urbains, les nombreux polluants véhiculés par l’ensemble du réseau hydrographique…

    Les contaminants microbiologiques sont à viser également.

  • Déchets

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h19

    D. DÉCHETS

    Il est prévu de « Réduire les apports et la présence de déchets en mer et sur le littoral […] ».

    Mais il est crucial de distinguer les déchets anthropiques de la laisse de mer naturelle, laquelle est souvent assimilée à un déchet alors qu’elle constitue le fondement de l’habitat Natura 2000 «Végétation annuelle des laisses de mer ».

    Or, le retrait mécanique indifférencié ôte la laisse de mer en toute saison, y compris au cœur de l’hiver.

    Il appartient à la stratégie marine d’imposer le principe du ramassage manuel sélectif des macrodéchets sur les plages et le maintien des laisses de mer naturelles in situ.

  • Nautisme

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h18

    Il est dit que le nautisme est « actuellement confronté à un manque d’anneaux dans les ports et de places de mouillage ».
    Mais les lourdes incidences environnementales du motonautisme, de la surmotorisation, des ports et des mouillages doivent inciter à une stratégie de relocalisation à terre du stockage des navires.
    Il est également question, quant à la plaisance et aux sports nautiques, de « maintenir l’attractivité des sites de pratique pour une cohabitation des activités, harmonieuse avec leur environnement ».
    A contrario, les loisirs nautiques doivent être subordonnés aux rôles écologiques des sites.
    Ainsi, il est souligné qu’ « En période de nidification, le banc d’Arguin accueille la plus grosse colonie de sternes caugek de France (plus de 20 % des effectifs).». Or, à cette période, la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin, sursollicitée par les navigateurs, semble un port cerné de navires et saturé de touristes.
    Les sites protégés doivent l'être effectivement.

  • Un document à compléter (suite)

    BAE - 03 Juin 2019 - 23h17

    Mais le document n’émet aucune préconisation quant aux atteintes écologiques que peuvent occasionner ces sources d’énergie. Notamment les éoliennes ont des impacts forts sur les oiseaux alors que des centrales éoliennes off shore sont envisagées sur des couloirs migratoires reliant, de plus, des sites Natura 2000 dédiés à la protection de l’avifaune.
    Il n’est pas fait mention des centrales nucléaires et de leurs incidences sur le milieu marin.
    Pourtant, s’agissant par exemple de la centrale du blayais, les pressions identifiées portent notamment sur la température élevée de l’eau rejetée, la qualité des eaux, les rejets radioactifs ou non radioactifs, les prélèvements d’eau qui induisent des mortalités directes des espèces (dont zooplancton, crustacés ou amphihalins) lors de l’aspiration. etc.



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